André Georges Chalas, fils de Charles Emile Chalas et de Valentine Roquemaure, est né le 24 mars 1916 à Chelsea. Son père effectuait en Angleterre son service à la 22 ème section des Commis et Ouvriers, comme directeur adjoint de la fabrique de munitions pour fusil Lebel.
André est séminariste lorsqu’il doit faire son service militaire à Saint Cyr d’où il sort aspirant.
Le 23 janvier 1940, Il est intégré à la 4ème compagnie du 11 ème RI au centre d’instruction de jeunes soldats guadeloupéen de Pamiers dans l’Ariège.
Il participe ensuite aux combats de Vaubécourt en Argonne lors de l’offensive allemande de juin 1940. Deux témoignages précis permettent de déterminer les circonstances de sa mort, celui d’Adrien Dutoit et de Paul Pouget.
« C’était à Vaubécourt en Argonne, le 15 juin 1940, la section de l’aspirant Chalas, ayant épuisé ses munitions après un rude combat, a reçu l’ordre du chef de bataillon de rendre les pièces inutilisables et de se replier. André Chalas transmis l’ordre par un agent de liaison, puis trouvant que l’ordre avait été exécuté bien rapidement et craignant qu’il n’ait pas été exécuté sérieusement, il a voulu s’en rendre compte par lui-même, sachant à quoi il s’exposait par ce scrupule de conscience. Malgré le danger, André sort du PC et c’est en parcourant la distance qui sépare le PC de ses pièces qu’il reçoit un minen (obus de mortier) qui lui broit les deux cuisses. Un homme de sa section le voyant tomber, court chercher le caporal chef Dutoit, prêtre faisant office d’aumonier au 18 ème joyeux (bataillon disciplinaire) Arrivé en hâte, il trouve André Chalas exsangue, l’absout et il meurt presqu’aussitôt dans ses bras. On met son corps ans une voiture mitrailleuse, et on le transporte à 3 km. Il est enterré à la corne NE du bois de Fays après que lui fussent rendus les honneurs militaires ».
Sur sa tombe fut trouvée une bouteille contenant un papier recueilli par le maire de Rosnes : dans cette tombe reposent les restes de l’aspirant André Chalas de la 4ème CI du 11ème RI CID/35, séminariste, mort au champ d’honneur le 15 juin 1940 au combat de Vaubécourt. Il est parti, aimé de ses chefs et de ses hommes qui lui ont rendu les honneurs sur le champ de bataille et l’ont inhumé à la corne NE du bois de Fays. Il ne sera pas oublié. Signé du capitaine Pujos, commandant de la compagnie.
ericdoubs 