Honoré Coulon

HONORE COULON

Honoré Coulon - service militaire - 1901

Né le 4 mai 1879, il doit effectuer son service militaire dans les conditions de la loi Freycinet du 15 juillet 1889, c’est à dire par tirage au sort. Chaque canton doit fournir un contingent d’hommes, célibataires ou veufs sans enfants âgés de 20 ans. Honoré a tiré le n° 174 dans le canton de Chauny ou il habitait.

Déclaré apte au service, il est incorporé en 1899, et il commence son service par une condamnation à une amende avec sursis, « pour coups ». Notre ancêtre semble avoir un sacré tempérament ! Il sera amnistié par la loi du 3 octobre 1921, l’armée a la rancune tenace, mais fait les choses en règle.

 A l’époque, la durée du service est de 3 ans, suivie de 4 ans de réserve d’active. Puis le soldat est versé pour 5 ans dans l’armée territoriale, suivi de 6 ans de réserves territoriales.

Honoré en prend donc à priori pour 17 ans ! Mais il ne sera libéré du service militaire que le 10 novembre 1928, dont 5 années de campagne (1914/1919) soit 29 ans après son incorporation.

 Honoré est affecté le 15 novembre 1900 au 54ème régiment d’Infanterie, sous le matricule 2434. Son métier de cocher, lui vaudra d’être muté au 2ème escadron du Train des Equipages, par décision du Général du 2 ème corps d’armée, le 6 avril 1901, avec le « grade de soldat ordonnance ».

 Honoré sera libéré du service actif le 1er septembre 1903, avec un certificat de bonne conduite et versé dans la réserve le 1er novembre 1903.

Honoré Coulon - 1914

 Mobilisé le 1er août 1914, il rejoint son corps d’armée le 3 août 1914. Le 54 d’infanterie sera engagé dans la bataille de la Marne en 1914, aux Eparges en 1915, à Verdun en 1916 et au chemin des Dames en 1917.

 Après diverses affectations, Honoré participe à la bataille de Verdun, comme conducteur à la section sanitaire n°18 de la 6ème division d’infanterie. Il s’illustrera d’avril à juin 1916, notamment dans le secteur du fort de Tavannes, dans des actions d’évacuation particulièrement dangereuses. Un rapport du Sous-Lieutenant Antoine rend compte des conditions dans lesquelles les conducteurs de voiture ont effectué leur mission : « zone extrêmement dangereuse, battue par le feu de l’ennemi… ils n’ont pas hésité à déblayer la route obstruée, et cela sous des bombardements violents… »

Dans le rapport individuel le concernant, écrit par Jean Cavalier, médecin divisionnaire de la 6ème division d’infanterie on peut lire : « a montré un courage et un dévouement admirables dans le service des évacuations au cours des combats d’avril à juin 1916, dans un secteur soumis à un bombardement intense »

 A partir de juin 1916, Honoré est affecté au 8ème escadron du train. Il aurait été gazé pendant la période de Verdun.

 Il sera démobilisé le 1er janvier 1919, puis reversé dans la réserve le 1 août 1921, son temps de service n’était pas achevé…et définitivement libéré de ses obligations militaires le 10 novembre 1928.

 Ces hommes des tâches ingrates mais indispensables méritent largement autant d’hommage que certains dont les grades et la notoriété, d’avantage que les actes ont fait des « héros »

ambulance

transport de blessés

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