TRIPONE, Franche Comté et territoire de Belfort

FAMILLE TRIPONE 

Petite histoire du territoire de Belfort

 A l’issue de la guerre de trente ans qui ravagea la Franche Comté, en 1636, l’Alsace est prise aux Habsbourg. Elle est rattachée au royaume de France par le traité de Westphalie en 1648. Le département du Haut Rhin comprendra jusqu’en 1871, les 106 communes qui deviendront le Territoire de Belfort, et qui resteront françaises. Le département sera définitivement créé en 1922.

C’est le berceau historique de la branche paternelle de Dadoune (Charles Emile Chalas) La famille Triponé y a écrit une histoire dense et pleine de rebondissements.

 1702

Le berceau de la famille Triponé serait le village de Fontaine (90) à quelques kilomètres de Belfort. Jean Nicolas Triponé, fils de Jean François Triponé et Agathe Bonquart y est né le 25 décembre 1702. Son métier est drapier, puis on le retrouve marchand d’étoffe à Belfort. Il épouse en première noce, Elisabeth Tessier décédée en 1758. Il épouse en seconde noce Marie Anne Maillard à Belfort le 6 février 1758 avec qui il aura 4 enfants : Elisabeth en 1760, Jean François Joseph en 1761, Catherine en 1763 et Come.

 1761

Jean François Joseph épouse le 21 janvier 1793, Anne Catherine Adélaide Clavey, fille d’une famille de notable Alsaciens de Strasbourg. 10 enfants ont pu être identifiés dans les divers actes d’état civil. En août 1793 Jean François Joseph prête serment de notaire public à Giromagny.

Le 25 décembre 1800, il devient notaire public à Belfort, il conserve son étude jusqu’en 1833, date à laquelle il la cède à son fils Emile (1794-1858).

En 1803, il entre au conseil municipal de Belfort. En 1812 il est élu au conseil général du Haut-Rhin, il conserve ce mandat jusqu’à la Révolution de 1830.

Le 30 septembre 1824 : il est nommé maire de Belfort, mandat dont il démissionnera le 22 septembre 1830 à la suite de la Révolution de juillet.

Il  décède à Belfort de François le 28 décembre 1847.

Pendant le siège de Belfort de 1813, Jean François Joseph joue un rôle important, qu’il détaille dans son journal du siège. (petites et grandes histoires) C’est au cours de ces journées, le 28 décembre 1813 que vient au monde Adolphe Innocent Triponé.

 «  Triponé (François Joseph), Fait mémorables du blocus et du siège de Belfort du 24 décembre 1813 au 16 avril 1814, publié dans la Revue Alsacienne, année 1975 »

1813

Dernier né de la famille, Adolphe Innocent est clerc de notaire en 1835, puis avocat (profession mentionnée dans divers actes d’état civil). Il épouse Marie Launois en 1843 à Dijon. Auparavant, ils auront eu hors mariage un premier fils, Adolphe, né en 1840  à Belfort. Marie Launois avait alors 17 ans, Adolphe Innocent 27 ans. Sur leur acte de mariage on voit qu’Adolphe réside à Lyon et que Marie est toujours à Belfort. Ils auront en 1846 un deuxième fils, Émile Triponé né à Montbéliard.

Au moment du mariage d’Emile, toute le famille habite à Paris, boulevard Voltaire et Adolphe est mentionné comme ancien avocat et négociant. Sur l’acte de décès d’Adolphe Innocent, le 7 juillet 1878, on constate qu’il habite à Delle (90) alors que Marie Launois habite, elle, à Belfort.

 A propos d’Adolphe, je suis contacté par Anne Pineau, qui retrace la généalogie de son mari, dont la branche maternelle est originaire du Territoire de Belfort et dont une ancêtre aurait pu être la fille naturelle d’Adolphe. Adolphe Innocent aurait légué, par testament, une maison meublée à Suarce (90) à sa très fidèle gouvernante, Marie Françoise Hersinger, mère de Pauline. Anne Pineau a rédigé un mémoire très intéressant et très bien documenté, sous-titré « … à la recherche du père inconnu », qui a défaut de preuve apporte des éclairages troublants sur la vie d’Adolphe 

1840

La vie et la carrière d’Emile Triponé sont également mouvementées. Né le 16 février 1846 à Montbéliard, il épouse Reine Marie Chalas le 12 avril 1873, 2 ans après le siège de Belfort et la défaite de 1871. Reine Marie Chalas est la fille de Pierre Chalas, ingénieur Arts et Métiers, dont la carrière est détaillée dans l’article sur la famille Chalas.

Emile Triponé participera activement au siège de Belfort de 1870, au grade de lieutenant d’artillerie de la Garde Mobile du Haut Rhin. Son nom figure sur la liste des états nominatifs du 15 novembre 1870. Il sera fait par la suite chevalier de la Légion d’honneur.

siège de belfort

 Quelques détails pour comprendre ce qu’est la Garde Mobile en 1870 : sous le Second Empire, le patriotisme était très exacerbé, la conscription était un moment clé de la vie des jeunes gens. Les conseils de révision fonctionnaient à l’appui d’un tirage au sort. Ceux qui avaient tiré les bons numéros étaient incorporés dans l’armée active. C’était un grand honneur dans le contexte de l’époque et les conscrits faisaient 7 ans de service. Ceux qui n’avaient pas tiré les bons chiffres et bien que reconnus aptes à servir, avaient la possibilité de rejoindre la Garde mobile, pour un service de 5 ans. Étaient ainsi mises sur pied des unités d’infanterie et d’artillerie correspondant aux circonscriptions de l’administration civile. Chaque ville, d’une certaine importance, avait ses mobiles. Les cadres étaient choisis, en général, au sein de la notabilité locale. Les « Moblots » comme parfois on les appelait, étaient équipés par l’administration civile; pour les uniformes par exemple, la ville fournissait le drap et chacun devait passer chez le tailleur local. Il n’était pas rare que certains gardes paient de leurs deniers certaines fournitures. Administrativement, le tout était regroupé en unités départementales (exemple : Mobiles du Doubs, de la Haute-Saône, de la Loire, etc…). L’ensemble au niveau de la Nation, formait une masse de réserve (environ 600 000 hommes). Elle permettait au gouvernement de multiplier (en théorie) par deux, les effectifs de son armée mise sur le pied en cas de guerre ». 

 Voir l’état nominatif des officiers présents sur la place de Belfort, le 15 novembre 1870.

En 1873, lors de son mariage, Emile habite avec ses parents à Paris. Sur son acte de mariage, sa profession est négociant et capitaine dans l’artillerie territoriale. Reine habitait à Valentigney (25) son père étant alors ingénieur associé à la maison Peugeot.

...à suivre dans "l'affaire Triponé" https://ericdoubs.wordpress.com/2013/11/05/laffaire-emile-tripone/

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